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zapatosardientes
24 juin 2006

Quelques films de Tony Gatlif en rapport avec le flamenco, les gitans, l'exil

Petite Bio (extraits, allez consulter l'intégrale sur son site)

Naissance de Tony Gatlif (de son vrai nom Michel Dahmani), un certain 10 septembre 1948 dans la banlieue d'Alger d'une famille de gitans andalous. Il découvre le cinéma lors de ces trop brefs passages à l'école car il passe le plus clair de son temps dans les rues. Il est illétré et apprenti voyou mais les souvenirs de cinéma ne le quitte plus. A l'âge de douze ans, et afin d'éviter un mariage arrangé, il part pour Alger. Il prend ainsi ses distances avec la famille et travaille en exercant le métier de cireur de chaussures. Il passe ainsi le début de son enfance jusqu'au tournant des années soixante.

Vers l'âge de quatorze ans il débarque en France, il vadrouille entre Marseille et Paris. Sans un sous, enfant de la rue, il rencontre la délinquance, les maisons de redressement. (Une expérience qui va lui servir pour l'écriture de son premier scénario : La Rage au poing). Mais Tony Gatlif a une bonne étoile. Alors qu'il séjourne dans une maison de correction en région parisienne et grâçe à la complicité d'un medecin il arrive à s'inscrire à un cours de théatre.

1966, un soir il décide d'aller voir son idole, Michel Simon, qui jouait dans une pièce de René de Obaldia et à la fin du spectacle, il se glisse dans la loge de l'immense acteur. Le comédien lui écrit une recommandation à l'attention de son impresario.

1973, il réalise son premier court-métrage avec Jacques Villeret et Coline Serreau. Puis il enchaîne les productions sans moyen. Alors que Gérard Depardieu tourne le film de Bertrand Blier les Valseuses en compagnie de Patrick Dewaere, Eric Le Hung réalise le film tiré du scénario de Tony Gatlif 'La rage au poing'. Scénario inspiré par l'expérience des maisons de redressement de son auteur.
1975, la tentation de tenir une caméra se fait pressente et il réalise un premier film inédit La Tête en Ruine.
1978, il tourne La terre au ventre qui évoque la guerre d'Algérie vécue par une mère pied-noir et ses quatre filles.

1981, il tourne en Espagne, avec des Gitans de Grenade et de Séville, Corre Gitano

1992, Tony Gatlif retrouve le monde des gitans et se lance sur un projet qui lui tient immenssement à coeur. Latcho Drom oscille entre le film et le documentaire. Son but est de nous livré les pélegrinations de son peuple en musique dont le point de départ est l'Inde et le Rajasthan.

1997, Tony Gatlif consacre un troisème film après Les Princes et Latcho Drom sur le monde des gitans: Gadjo Dilo. Cette dernière oeuvre va rencontrer un succès auprès du public et recevoir de l'ensemble des festivals qui l'on accueilli, enthousiasme et récompenses.

2000, Vengo est sur les écrans. Pour le réalisateur, l’idée d’un film sur le flamenco remonte à 1981, l’année où il a tourné à Madrid Corre Gitano avec la participation du théâtre andalou.

2001, Swing comme toujours chez le réalisateur est un film à écouter tout autant qu'à voir. La musique dans ce cas précis est du jazz manouche dont le maître absolu en fut son créateur :Django Reinhart.

L'histoire est simple, peut-être simpliste mais la vie n'est-elle pas constituée de petits riens. Se rencontrer, partager, échanger autour d'un feu, d'une table avec la musique et la dance au centre du cercle.

2004,Exils» évoque le parcours de deux jeunes gens en quête de leurs origines. L'histoire du film est étroitement liée au parcours de Tony Gatlif.
"Ma mère est gitane, mon père est arabe, je suis né en Algérie, et je l'ai quittée une fois devenu adolescent. J'avais toujours refusé de consacrer un film à ce sujet car j'avais peur de rouvrir des blessures dont je craignais qu'elles ne soient pas encore cicatrisées. J' ai mis du temps, mais maintenant, je crois que ça y est: je suis en train de faire la paix avec l'endroit d'où je viens."

"Le film n'est pas né d'une idée, mais du désir de me pencher sur mes propres cicatrices. Il m'a fallu 43 ans pour retourner sur la terre de mon enfance."

“La musique est quelque chose de vital. Sans elle, je crois que je serais incapable d'exister, et ce depuis que je suis tout gosse. Sans constituer le moins du monde une religion, elle représente le seul vrai lien entre les morts et les vivants, elle porte la joie, la douleur, la mélancolie et l'amour sur les sommets de l'émotion”.

Les films:

Core gitano (1981)

C'est un film qui dit : "Je suis Gitan. Malgré tout, les persécutions, le mépris, je suis Gitan. J'existe, nous existons."

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Les Princes (1982)

Le périple d'une famille tzigane. En compagnie de sa grand-mère et de sa fille Zorka, le gitan Nara survit à la petite semaine dans un immeuble H.L.M de banlieue. Nara vit de petits larçins, de combines et de très furtis emplois...

Premier film de ce qui va devenir la trilogie sur le peuple gitan avec les films qui suivront qui seront Latcho Drom puis Gadgo Dilo.   
  Tony Gatlif porte un regard sur des Tziganes sédentarisés dans une banlieue grisatre sans espoir. Pauvreté, vol à l'étalage, rascisme y sont dépeints sans complaisance. Mais un jour, l'appel du voyage, la tentation de reprendre la route vont l'emporter...

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Latcho drom (1993)

Voyage aux sources de la culture rom, où Tony Gatlif, gitan d’origine algérienne, passe en revue toutes les déclinaisons et toutes les instrumentations possibles de la musique tzigane à travers du Nord-Ouest de l’Inde, en passant par l’Egypte, la Turquie, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie et la France. Mille ans d’histoire marquée par la haine et le rejet de ces peuples qui jouent leur vie et expriment leurs sentiments jusqu’à la folie. "Latcho Drom" signifie "bonne route"

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vidéos avec extraits du film

Gadjo dilo (1997)

Gadjo Dilo raconte l'histoire d'un jeune Parisien, Stéphane, épris du chant d'une certaine Nora Luca dont il tente de retrouver la trace en Valachie, une plaine autour de Bucarest. Le premier être humain à qui il a réellement affaire est un villageois complètement ivre qui passe la nuit à plaindre bruyamment l'arrestation de son fils. Isidor, membre haut en couleurs de la communauté tsigane locale, s'intéresse à Stéphane et l'installe chez lui, ce qui va soulever les suspicions et protestations superstitieuses de tout le village. De fil en aiguille, le Parisien s'éprend d'une Tsigane et fait son nid, perdant au passage son obsession initiale...

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Vengo 2000

Andalou de pure souche, Caco ne se remet pas de la mort de sa fille. Pour tromper sa tristesse, il arpente les bars et écume les fêtes grandioses en compagnie de son neveu Diego, un handicapé physique, amateur de flamenco et de femmes. Lentement, il sombre dans l'alcool et l'amertume... Voilà le premier film sur, avec et pour le flamenco ! Tourné au coeur de l'Andalousie, le passionné et bouleversant Vengo réussit à rendre l'essence de cette musique fiévreuse et intense qui est aussi une danse, à moins que ce ne soit l'inverse.

[95 minutos
Idioma: español
Dirigida por Toni Gatlif y con Antonio Canales como actor protagonista, esta película incluye actuaciones de Tomatito, La Paquera de Jerez, La Caita y Gritos de Guerra.

Nombre: ELISA FERNANDEZ
País: Argentina
Título: PURO GITANO ANDALUZ
Comentario: Pues, mira, me ha apasionado la película, tanta cosa andaluza, de verdad, me ha emocionado, lejos de Saura, y Almodóvar, esto es gitano de verdad, puro flamenco, de raíz, jondo, La Caita canta que se sale de la pantalla, y el antonio ,pues un señó actorazo, como ya no quedan, con sangre para actuar. Debería haber otra maravilla, después de esta, que ya han pasado unos cuantos años. Vale.Besos

source]

SWING (2001)

Max, fils unique, est âgé d'une dizaine d'années.C'est un fan de Jazz manouche, qu'il a découvert en écoutant jouer Miraldo, un virtuose de la guitare. Cette musique devient sa passion et le conduit vers le quartier des manouches où il achète une vieille guitare.Grâce aux cours que Miraldo veut bien lui donner, Max va faire l'apprentissage de la musique et de la culture manouches. Très vite, il devient l'ami de Swing, jeune manouche de son âge qui le fascine par son magnétisme, son assurance et sa liberté.

critiques:

LES INROCKUPTIBLES - Bertrand Loutte Gatlif filme la musique comme personne, cela ne souffre aucune contestation. Une fois encore, notamment lors d'une extraordinaire jam dans l'habitacle exigu d'une caravane, sa mise en scène épouse le rythme des musiciens et la tonalité des divers instruments, se gorge de soul pour restituer l'ineffable de la note. Mais il sait également se révéler un remarquable paysagiste d'inspiration panthéiste, capable de délivrer des plans qu'aurait pu signer Terrence Malick.

LIBERATION - Edouard Waintrop Le titre ne fait pas seulement allusion au prénom de l'enfant androgyne, dont Max a deviné le genre et avec lequel il découvre des rivières inconnues, des étangs interdits, des vies sauvages cachées dans la splendeur des sous-bois. Il annonce aussi la tonalité du film, le genre de musique que le second héros du film, Miraldo, le professeur de Max, porte à bout de guitare avec un brio extraordinaire: le swing manouche, qu'il marie, dans des fêtes insensées, au kletzmer des juifs et à la musique arabe des Marocains.
Tout cela donne au dernier Gatlif un côté heureusement mélangé, impur, de rêve, de mise en scène, d'émotion et d'histoire. Alchimie que, dans sa carrière, le réalisateur a souvent voulu atteindre et qu'il réussit tout à fait ici..

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Exils (2004)

Zano, fils de pieds-noirs et Naîma, fille d'immigrés berbères vivent depuis peu ensemble. En rupture de ban ils décident tous les deux de traverser la France et l'Espagne pour rejoindre Alger et connaître, enfin, la terre qu'ont dû fuir leurs parents d'autrefois. Le chemin de l'exil à rebours débute alors.

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Transylvania (2006)

Zingarina n'est pas tsigane. C'est une jeune femme rebelle. Elle part avec son amie Marie en Transylvanie pour retrouver l'homme qu'elle aime.
Marie ne lâche jamais Zingarina, car elle sait qu'elle est capable de tout. Imaginez tout ce que vous voulez, Zingarina l'a fait.
C'est à la grande fête d'Hérode, cérémonie surréaliste païenne, que Zingarina retrouve l'homme qu'elle aime. Dans la folie, dans le bruit, dans la musique, dans l'ivresse de la fête, elle apprend qu'elle est seule au monde, encore une fois sans amour, maintenant sans repère, sans attache.
Elle se sépare de son amie Marie, du poids du passé, pour renaître plus loin avec un autre homme, Tchangalo, un personnage énigmatique, un homme seul, libre, sans frontières, sans maison, parlant plusieurs langues avec un accent.

Tony Gatlif avait "depuis longtemps l'idée d'un film sur une femme qui part au bout du monde pour retrouver l'homme qu'elle aime. Il se trouve que dans Transylvania, elle retrouve son amant et il l'abandonne." Pour autant, déclare-t-il, "je ne voulais pas d'une femme qui sombre au fond de l'abîme, mais d'une protagoniste combative. Il fallait qu'elle nous surprenne et nous entraîne vers la lumière et l'espoir. Ma rencontre avec Asia Argento a été déterminante à cet égard : je l'ai immédiatement perçue comme une guerrière passionnée apportant un mélange d'assurance et de fragilité à Zingarina. Je fais toujours appel à des comédiens - connus ou pas - qui imprègnent leurs personnages de leur vécu, de leur personnalité..."

Tony Gatlif sur son rapport à la musique :
"Je suis un autodidacte en musique. Pour ce film, je me suis d'abord inspiré de la musique traditionnelle de Transylvanie pour finalement en reproduire une autre au piano avec Delphine Mantoulet, qui elle, est issue du Conservatoire. J'ai alors fait appel à des musiciens, de véritables virtuoses qui ont "l'oreille absolue", et nous avons travaillé en allant à contre-courant de la méthode habituelle. Cette fois-ci, je leur ai demandé de commencer par le tempo, puis de poursuivre avec la rythmique avant d'y ajouter l'instrumentation et la mélodie. Alors qu'en temps normal, on procède de manière contraire. J'avais donc la musique avant le film et je l'ai donc réalisé en ayant la musique en tête."

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