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zapatosardientes
31 janvier 2007

Bongo, percutionniste cubain Chouguito


Chouguito percussionniste
envoyé par benoitgeyer

essai de traduction de cette scène:

le dialogue donne à peu près ceci

on joue assis, le bongo entre ses jambes
le rythme sur l'aigu (le macho ou mâle) à gauche et la ponctuation  ou le contrepoint sur le grave (la hembra ou femelle) à droite
on joue avec les doigts, mais aussi avec les paumes des mains

La première façon d'accompagner au bongos s'appelle "el martilllo"
puis il y a "el martillo natural" (à ce que vois un peu plus ornementé) qui provient de la tradition cubaine

c'est surtout pour accompagner, la salsa par exemple,  il ne s'agit pas là de "solo"
bien sûr pour répondre à la demande faite, il execute un petit solo, mais c'est sans doute pour leur faire plaisir, il n'a pas l'air convaincu que cet instrument et ce jeu particulier du "martillo" dûsse servir à autre chose qu'à accompagner

(remarque personnelle Zapatosardientes: peut-être eût égard à cette grande sècheresse du son en raison de la tonalité aigue: petites caisses, petit diamètre, il y a d'autres percussions cubaines plus propices au solo, des instruments à peau tendue aux caisses plus larges et plus profondes qui donnent des sons plus graves et dont la resonnance est plus forte et plus longue: bocues, congas, tumbodoras)

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autres peaux cubaines:

Le bocú un tambour conique allongé joué en bandoulière dans la conga oriental (provinces de Santiago et Guantánamo). Sa sonorité est proche de la conga (instrument). La conga orientale utilise des groupes de bocues (de 6 à 16) et distingue des sous-groupes : quinto (soliste), repicador, plusieurs fondos et bocues (sans autre précision). Il sont associés dans le carnaval d'Oriente aux bombos, souvent à une conga et aux campanas

Le bombo (ou tambora)  un tambour cylindrique portatif à deux peaux. Le musicien frappe sur l'une des faces avec une batte et contrôle la vibration de l'instrument en étouffant périodiquement la seconde peau avec sa main libre, ce qui lui permet de varier les timbres. Les rythmes joués sur les bombos (conga, mozambique), sont issus du répertoire associé au carnaval.
Dans l'Est de Cuba ("Oriente") on utilise plusieurs types de bombos. Dans la conga orientale on utilise ainsi, selon la taille des instruments et leur fonction musicale : le pilón (le plus grand), la galleta, le redoblante (dit aussi bombo redoblante ou simplement bombo), la tambora (de plus petit diamètre). Cette dernière est probablement issue de l'instrument du même nom commun à l'ancienne formation de défilé d'influence franco-haïtienne, la tahona , et à la tumba francesa.

Le cajón (pluriel : cajones) est un substitut de tambours constitué d'une caisse de bois. Il est emblématique de la rumba et de l'esprit qui lui est propre consistant à utiliser des objets quotidiens comme instrument de percussion (cuillères, portes, escalier). Le cajón aigu, tenu entre les genoux est réputé pour être la récupération d'une boîte de bougie, tandis que le cajón grave serait issu d'une boîte de morue. Postérieurement le cajón, fabriqué en tant qu'instrument a été décliné en trois instruments complémentaires, l'instrument intermédiaire s'approchant des dimensions d'une conga, en plus ramassé. En dehors de la rumba, ces instruments ont aussi une utilisation rituelle : cérémonies de cajón spirituales ("spirites") ou de cajones de muertos (pour les morts). Même les batas ont été imités sous forme de cajón. Le cajón qui affirme une présence internationale à travers le flamenco n'est pas un cajón cubain : c'est le cajón d'origine péruvienne, qui diffère sur plusieurs points des précédents.

La conga ou tumbadora est un tambour tonneau à une peau, jouée en général à main nue. A l'origine, la peau était cloutée, aujourd'hui elle est fixée par un système de clés.
Lorsque le joueur ou conguero défile, il n'utilise qu'une conga, tenue en bandoulière, il peut également jouer debout une paire de conga disposée sur un un stand métallique. Enfin, le conguero peut jouer en position assise d'un nombre variable de congas posées à même le sol.
Lorsqu'il y a trois congas de différents diamètres, on les nomme différemment en distinguant le quinto (aigu), le tres dos (medium) et le salidor (grave).
Le terme tumbadora est relativement récent, mais a remplacé l'usage du terme conga a Cuba. Tandis que ce dernier terme a continué à être diffusé à travers la fabrication industrielle de l'instrument à l'extérieur de Cuba.

Le bongo de changüí: ses proportions sont différentes du bongo tel qu'il se trouve dans cette vidéo. Les peaux sont collées, accordées à la chaleur d'une flamme et jouées moins tendues. La conception du jeu est différente et il n'y a pas de martillo.

autres percussions que peaux tendues (percussions et aérophones)

voir aussi: ce reportage (pour les hispanisants)

Chouguito, grand percussioniste cubain de passage à Paris (vu dans lavidéo ci-dessus), rencontre son ami Oscar Lopez grand chanteur de La Havane, il y avait 55 ans qu'ils ne s'étaient pas vu, un grand moment, vidéo de 14 minutes

vers la fin du reportage nous l'entendons chanter

l'acollade finale après l'évocation de tous les souvenirs est très émouvante entre les deux grands hommes

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zapatosardientes
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