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zapatosardientes
28 septembre 2009

Parlons crinolines

Quand j'étais petite (6 ans), nous avons été invités à un mariage où toutes les filles étaient habillées en "petites filles modèles", comme les petites filles des livres de la Comtesse de Ségur, ou leur maman Sophie Rostopchine*: avec des robes à crinolines!

sophie_rostopchine

Sophie Rostopchine

Mme_Fichini_

Mme Fichini fouettant Sophie

(cliquer sur l'image pour voir en taille originale)

Nous étions dans l'obligation de confectionner des crinolines. Pas question de nous procurer du crin de cheval, ni de fines lattes de bois souple. Maman a trouvé un rouleau de ruban, fait dans un plastique semi rigide, d'un demi centimètre de hauteur,  d'un millimètre d'épaisseur, que nous pourrions passer dans deux faux ourlets d'un jupon en toile blanche terminé par une bande de dentelle.

jupon_crinoline

dessin KNTHMH

la_robe

dessin KNTHMH

Ce serait de nos jours, nous aurions peut-être utilisé le "pop-up" hivernage comme jupon-crinoline!

Retournons bien en arrière aux origines (1830) de la crinoline faite de crin et de lin,

puis d'armatures de bois puis de métal

(cliquer sur chaque image pour la visionner dans sa bonne dimension)

jupon_crinoline_1866

1866

jupon_crinoline_1954

1954 ce jupon ressemble fort à ceux manufacturées par notre mère en 1958 pour nous

jupon_Harpers_Bezar1882

1882  jupon qui devait donner de l'ampleur vers l'arrière d'une robe

1865

1885

Vous voulez savoir comment on habillait la mariée?

suivez ce mini  photo-roman ci-dessous :

https://storage.canalblog.com/12/92/136761/44514877.jpg


Et pour finir une image caricaturale de 1850

et un tableau représentant l'impératrice Elisabeth d'Autriche


1850_crinoline_caricature

1850- caricature (cliquer sur l'image)

non les crinolines n'étaient pas à ce point vastes!

mais les robes étaient bien belles!

Winterhalter_SISI

Sisi impératrice (XIX ième siècle)


***

**

* La famille de la Comtesse est d'origine Mongole (ce doit être une parente peut-être alors!!!)

desert_gobi_mongolie

désert de Gobi (Mongolie)

source

Son mari, le comte de Ségur est président des Chemins de fer de l’Est. Sollicité par Louis Hachette, il lui accorde le monopole de la vente dans les gares de livres pour enfants, et présente sa femme à l’éditeur quelque temps plus tard. (Nous remarquerons cette omniprésence du rail, mais c'est sans doute l'époque qui veut cela)

chemin_de_fer_de_lest_affiche

posters des Chemins de Fer de l'Est (compagnie créée en 1853)

chemin_de_fer_de_lest_affiche_venise

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Commentaires
D
J’ai été à une exposition où les hôtesses (ravissantes) étaient vétues de belles et vastes robes à crinoline, comme en 1865. Mais les jolies hôtesses, qui n’avaient bien sùr pas l’habitude de porter ce genre de robes, n’arrivaient pas à marcher avec, s’empêtraient sans cesse dans leurs robes à crinoline et trébuchaient et tombaient tout le temps (d’autant qu’elles étaient perchées sur des talons aiguilles de plus de 15cm, contrairement aux dames du 19ème siècle). Les jeunes hôtesses se retrouvaient alors les fesses par terre et les jambes à l’air (puisque les cerceaux et l’armature de la crinoline maintenaient la robe en l’air). Et comme ces jeunes filles n’avaient pas de jupons sous leurs robes (contrairement aux dames du 19ème siècle), elles se retrouvaient les jambes complètement nues et découvertes. Par ailleurs, leurs robes étaient trop larges et trop lourdes pour que ces jeunes filles puissent se relever seules, elles avaient besoin d’être aidées pour pouvoir se remettre debout. Une situation assez ridicule (eh ! oui, vastes crinolines et talons aiguilles ne font pas bon ménage !).<br /> Et ne parlons même pas du moment où une des hôtesses cassa un de ses talons en tombant. Et les hommes qui s’attroupaient autour d’elle et essayer maladroitement de la relever. Et la jeune fille qui retombait à chaque fois. Et les hommes qui, génés d’aller lui enlever ses chaussures et de se retrouver, à proprement parler sous sa robe, demendaient à des femmes. Et les femmes qui n’arrivaient pas à lui retirer ses chaussures parce que les lacets étaient trop serrés. Et la fille qui essayer de sourir toujours mais dont on voyait qu’elle était horriblement gênée. Et la belle robe à crinoline qui finit par se déchirer à force d’être remuée ! Bref, une situation des plus ridicules, et de loin le meilleur moment de l’exposition !!!
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